Première partie - le 6 octobre à 11 heures et demie.

C'est l'heure de la marée basse.
Coefficient 114, ce n’est pas la marée du siècle, mais quand même...
La mer s’est complètement retirée, il n’y a pratiquement plus une goutte d’eau dans le port.
Tous les bateaux sont plantés dans la vase qui brille à contre-jour.
Je prends une vue le long de la promenade du port ( photo 1 ) et je note d’en refaire une ce soir à peu près au même endroit, pour comparer.
Puis je vais regarder ce que certains ( qui ont sans doute oublié qu’il y a des marées ) appellent un « cimetière de bateaux ».
Il ne sont pas morts du tout, nos voiliers, ils se reposent en attendant que le flot remontant leur ouvre l'entrée du petit port sympa ( entre les balises de la photo 3 ). Il me semble possible de passer à pied d'une jetée à l'autre ... Mais je ne vais pas essayer.
Seul au bout de la jetée, je suis brusquement environné de dizaines d'hirondelles qui frôlent les roches à très grande vitesse, une scène dans le genre Hitchcock. Celles de mon quartier nous ayant quitté depuis quelque temps déjà, je suppose que celles-ci sont seulement de passage.